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L'HABITATION VIDAL
Le sentier Vidal se trouve à quelques kilomètres de Cayenne. On peut le faire à pied mais aussi à VTT. C'est un sentier accessible à tout le monde vu sa facilité. Tout au long du sentier se trouve un parcours sportif comprenant 20 ateliers d'exercice physiques. Les vestiges de l'habitation Vidal se trouvent à environ 1H15 de marche. Le retour, plus direct, se fera en environ 55 minutes. L'habitation Vidal était la plus grande sucrerie de Guyane au début du 19ème siècle. Nous avons été déçu en arrivant à l'habitation de ne voir qu'une très petite partie de celle-ci. En effet, la végétation s'est emparée de façon impressionnante des vestiges. Il est regrettable qu'un nettoyage du lieu ne soit pas fait. Après environ 45 minutes de marche sur un sentier aménagé en parcours de santé au coeur d'une forêt luxuriante, on aboutit à une clairière dans laquelle subsistent des vestiges archéologiques de la plus grande exploitation agricole que connut la Guyane du XIXe siècle: l'habitation Vidal. Devant le spectacle de ces instruments et machines rouillés et souvent envahis par la végétation, il est difficile d'imaginer que le site était occupé autrefois par une exploitation extrêmement rentable. Au milieu pourtant, un large moulin à mule aux murs de pierre et quelques machines à vapeur d'origine anglaise témoignent du dynamisme économique qui régnait ici jadis. Si plusieurs cultures étaient pratiquées autour de la plantation, c'est la canne à sucre qui fit essentiellement la fortune de son propriétaire, Vidal de Lingendes. Asséché, le marais environnant offrait un espace gigantesque pour cultiver cette plante qui, transformée sur place, fournissait sirop, rhum et mélasse. D'apparence invulnérable, l'exploitation périclita pourtant très rapidement, subissant successivement les effets de la chute du cours du sucre et de l'abolition de l'esclavage. Isolé et sans surveillance, le chantier est sans protection devant les pilleurs de vestiges. Les fouilles qui se poursuivent mettent au jour progressivement les secrets de cette époque encore mal connue. II faut donc découvrir le site avec précaution et surtout éviter d'emporter avec soi le moindre objet trouvé sur place. |