Comment peut-on imaginer, en découvrant ce site paradisiaque, qu'en ces mêmes lieux Seznec, Dreyfus et des milliers d'autres vécurent les pires heures de leur existence? Face à Kourou, on distingue par temps clair une île luxuriante qui semble défier le continent. II faut s'en approcher pour réaliser qu'en fait ce sont trois ensembles insulaires qui se regardent, formant un triangle presque parfait. Les îles du Salut: Royale, Saint-Joseph et l'île du Diable constituent une zone géographique très différente du continent qui, pourtant, n'est éloigné que de 15 kilomètres.

Ici, un climat plus ventilé et beaucoup plus sec offre aux visiteurs un paysage, sinon aride, en tous les cas moins luxuriant que sur la côte. Ici aussi, l'Atlantique se pare de couleurs caraibéennes, abandonnant brusquement sa teinte brune qui le caractérise le long de la Guyane. Mer bleue, cocotiers et climat sec et ensoleillé feront sans doute oublier un instant la dure réalité de l'histoire des lieux. Entre culture et détente, les Îles du Salut, ou plutôt l'île Royale (la seule accessible) est sans nul doute une étape obligée lors d'un séjour dans le département, offrant l'occasion de passer au minimum une excellente journée.

Les îles du Salut, anciennement îles du Diable, sont au nombre de trois :

• l’île Royale sur laquelle nous débarquons
• l’île Saint-Joseph interdite au public et réservée aux militaires qui surveillent le CSG
• et au nord l’île du Diable sur laquelle on peut encore voir la cabane dans laquelle Dreyfus avait été enfermé pendant 4 ans. Mais elle reste difficilement accessible depuis la suppression du funiculaire la reliant à l’île Royale.

Ces îles sont devenues îles du Salut, après que les populations installées par la France à Kourou ont été décimées par des maladies tropicales (fièvre jaune...) et n’aient dû « leur salut » qu’au déménagement sur ces îles situées 15 km au nord mais où le climat est plus sec.

C'est au milieu du XIXème siècle commence l’histoire pénitentiaire des 3 îles...